Pop / nicht Pop : un mix par Kev
La play-list :
01 – CAN – I want more
02 – Ananda Shankar – Jumpin’ Jack Flash
03 – Dr John – Gris gris gumbo ya ya
04 – Neil Young – Peaceful Vally Boulevard
05 – Prince – Crystal Ball
06 – Latisha – I’m every woman
07 – Dara Puspita – Musafir Cinta (The love traveler)
08 – The Son of P.M. – Lhow Lenum
09 – The Sonics – He’s waiting
10 – Getatchew Mekuria + The Ex – Sethed Seketelat
11 – Khun Paw Yann – Unknown
12 – Messer Chups – Cat religion
13 – Samsimar – Indang Pariaman
14 – Felix Laband – Miss Teardrop
15 – Pantha du Prince – Saturn Strobe
16 – Family Fodder – The Big Dig
17 – Francis Bebey – Hannibal, Oye !
Un mix. Donc. Sans queue ni tête. Sans histoire. Pas de storytelling. Pas de concept. Pas de fil directeur. Nada. Nichts. Nicht.
Juste des bouts du monde. Avec des tropismes, c’est certain. Prenez Dara Puspita, c’est un exemple. Ceci est probablement le premier garage band de filles de l’histoire, somewhere in the sixties. Ces filles sont indonésiennes. L’Asie, donc. L’Inde (Ananda Shankar), La Thaïlande (The son of P.M.), le Triangle d’Or (Khun Paw Yann), Sumatra (Samsimar). C’est plein de pop en dedans. Mais en dehors, je veux dire écouté d’ici, donc de loin, c’est quoi ? C’est exotique, c’est bizarre, c’est indéchiffrable. C’est comme quand Henri Michaux te parle de l’Asie. Pop nicht pop.
Ailleurs, c’est ici. Pas loin. CAN, ce groupe sorti de la cuisse de Stockhausen. Deutsche Elektronishe Musik. Antipop. Postpop. Patapop. Et Prince, c’est illustratif. Ce Crystal Ball dure plus de dix minutes. Ce morceau est tout de même hallucinant. On est en 1987. C’est Sign ? the Times. Ce morceau doit être inclus dans le double album. Mais non. Warner refuse. Affaire de format. Pop nicht pop.
Cocktail Draculina. Wikipedia le dit très bien : ‘Messer Chups is an experimental band from St.Petersburg, Russia. Messer Chups’ music often features a foundation of surf drums on which they build collages of samples from odd sources, like circus music, jazz, east European animation soundtracks, and American B-pictures. On top of that they lay guitar solos and theremin.’ What’s that, a cat ? Oh no !
Alors non, c’est pas tout. Le reste y est. C’est un agencement sonore. Sonique. C’est Satie caché, Satie reggae. C’est le bayou. C’est l’Amérique de Neil Young, reverbe grands espaces. C’est ton ex et son chat. Felix, le morceau le plus froid et le plus joyeux. Pantha, on aime et tu n’es pas tout seul.
Et Francis. Pour finir en beauté !
« C’est comme quand Henri Michaux te parle de l’Asie. » Rien que pour ça, je dis merci et un gros bravo pour cette compile qui illumine mon lundi.
Joli… Découvertes et confirmations (Can, Saturn Strobe among best tracks ever), tout ça pour le texte le plus synthétique de 2011, bravo. Je l’écoute demain !
le Prince et le Neil Young sont énormes. Toute la pop asiatique (je différencie pas encore bien tous les morceaux) est fort ravigotante. Et le finish… ah, Hannibal !
un mix qui commence par Can ne peut jamais mal tourner mais terminer sur Hannibal c’est carrément du génie!